Les porte-bonheur japonais
Manekineko
Le manekineko, aussi connu sous le nom de "chat porte-bonheur" ou "chat qui invite", est une figurine traditionnelle japonaise représentant un chat assis avec une patte levée. Son origine remonte à l'époque Edo (1600-1868) au Japon.
Le manekineko est souvent représenté avec différents accessoires et couleurs, chacun ayant sa propre signification. Un manekineko blanc symbolise la pureté, tandis qu'un noir est censé protéger contre les mauvais esprits, le rouge contre les maladies, le bleu pour la carrière, le vert pour les études, le rose pour l’amour. La patte levée joue également un rôle significatif : une patte gauche levée est censée attirer les clients et les affaires, tandis qu'une patte droite levée est censée attirer la fortune et la chance, les deux pattes levée vont attirer la protection du magasin ou de la maison.
Aujourd'hui, le manekineko est omniprésent au Japon et dans d'autres pays asiatiques, souvent vu dans les vitrines des magasins, les restaurants et les foyers, apportant ses bénédictions de chance, de bonheur et de prospérité.
Inu Hariko
Les "Inu Hariko" sont de petites figurines représentent souvent des chiens Shiba Inu. Leur nom signifie littéralement "chien en papier mâché", elles sont traditionnellement fabriqués à la main en utilisant la technique du papier maché (hariko) puis peintes.
Le chien est appréciée pour sa fidélité et son esprit protecteur. Ils sont souvent associés à la protection des enfants et au bonheur familial.
Ces figurines étaient utilisées comme jouets pour divertir les enfants et comme talismans pour leur offrir protection et chance. Elles sont aussi offertes aux femmes enceintes pour leurs apporter courage, et au bébé après sa naissance, lors de sa première visite dans un sanctuaire.
Kiuso
Le Kiuso est une petite figurine (qui représente un bouvreuil), généralement taillée dans le bois, que l’on retrouve dans les sanctuaires Tenman-gu lors du Usokae (l’échange de Uso, un rituel shintoiste qui a lieu chaque année au mois de janvier).
Les Kiuso représentent des mensonges (le mot japonais bouvreuil se prononce comme le mot mensonge), ils vont accumuler la malchance qui plane sur vous ainsi que les mauvaises actions que vous avez pu accomplir. Lors du Usokae, la statue est rapportée au temple, ou il va être brûlé, pour ainsi “effacer l’ardoise”. Comme si toutes ces mauvaises choses n’étaient jamais arrivées. Dire qu’elles ont eu lieu, devient donc un mensonge.
Le Kiuso est une petite figurine (qui représente un bouvreuil), généralement taillée dans le bois, que l’on retrouve dans les sanctuaires Tenman-gu lors du Usokae (l’échange de Uso, un rituel shintoiste qui a lieu chaque année au mois de janvier).
Ces Kiuso ont une signification particulière : ils incarnent les mensonges (le mot japonais pour "bouvreuil" se prononce de la même manière que le mot "mensonge"). Ils sont censés attirer et absorber la malchance qui vous entoure, ainsi que les mauvaises actions que vous avez pu commettre. Lors du Usokae, ces statues sont ramenées au temple où elles sont brûlées, dans le but de "réinitialiser l'ardoise" de la vie de la personne. Cela revient à effacer le passé, comme si ces événements malheureux n'avaient jamais eu lieu. Ainsi, affirmer leur existence devient un mensonge en soi.
Teru Teru Bozu
Le Teru Teru Bōzu est une petite poupée traditionnelle japonaise faite de tissu ou de papier. Son nom signifie littéralement "briller, briller, bonze" (rapport à sa tête chauve). Elle est souvent suspendue par les enfants et les agriculteurs aux fenêtres ou sous les avant-toits pour invoquer le beau temps et chasser la pluie (mise à l’envers, elle invoque la pluie). Une comptine est habituellement chantée lors de l’accrochage
“Teru-teru-bōzu, teru bōzu (Teru teru bōzu, teru bōzu )
Ashita tenki ni shite o-kure (fais qu’il fasse beau demain)
Itsuka no yume no sora no yo ni (comme le ciel dans un rêve parfois)
Haretara gin no suzu ageyo (s’il fait soleil, je te donnerai un grelot d’or)
Teru-teru-bōzu, teru bōzu (Teru teru bōzu, teru bōzu)
Ashita tenki ni shite o-kure (fais qu’il fasse beau demain)
Watashi no negai wo kiita nara (si tu réalises mon souhait)
Amai o-sake wo tanto nomasho (on boira beaucoup de saké doux)
Teru-teru-bōzu, teru bōzu (Teru teru bōzu, teru bōzu)
Ashita tenki ni shite o-kure (fais qu’il fasse beau demain)
Sore de mo kumotte naitetara (car si les nuages pleurent)
Sonata no kubi wo chon to kiru zo (je devrais te couper la tête)”
Kokeshi
Les figurines Kokeshi sont des poupées japonaises traditionnelles en bois, dont l'origine remonte à la région de Tohoku, dans le nord-est du Japon, au début du XIXe siècle. Elles sont nées dans un contexte rural, probablement créées par les artisans kijishi (artisans locaux sculpteurs de bois) qui fabriquaient des ustensiles domestiques en bois, tels que des bols et des plateaux. Les kokeshi ont d'abord été conçues comme des jouets pour les enfants, mais elles ont rapidement acquis une signification culturelle plus profonde.
Les figurines Kokeshi se caractérisent par leur design simple et minimaliste : un corps cylindrique sans bras ni jambes, et une tête sphérique peinte avec des traits du visage. Elles sont souvent décorées avec des motifs floraux ou des motifs géométriques peints à la main.
La signification des kokeshi est multiple. Il s'agirait pour certains, de statuettes confectionnées en la mémoire des enfants sacrifiés à cause de la famine, alors que selon d'autres versions, ce serait plutôt une invocation des divinités de la fertilité et des bonnes récoltes ! En effet, ces figurines représentaient le désir d’avoir un enfant.
Koïnobori
Le koinobori, littéralement "banderole de carpe" en japonais, est un objet traditionnel utilisé au Japon pour célébrer le jour des enfants, connu sous le nom de Kodomo no Hi, qui a lieu le 5 mai (initialement cette fête japonaise était uniquement réservée au garçons, aujourd’hui aux enfants en général). Les koinobori sont des manches à air en forme de carpes koi, fabriquées en tissu ou en papier, et sont souvent suspendues à l'extérieur des maisons ou dans des espaces publics pour cette occasion.
La carpe koi est un symbole de persévérance et de courage dans la culture japonaise, en grande partie en raison de la légende selon laquelle les carpes koi, en nageant à contre-courant, qui réussissent à franchir la cascade du Dragon Jaune, peuvent se transformer en dragons. Traditionnellement, chaque famille hisse un koinobori pour chaque enfant.
Daruma
Le daruma est une figure traditionnelle japonaise qui incarne la persévérance, la chance et le succès. Son origine remonte au bouddhisme zen, plus précisément à la légende de Bodhidharma. Selon la légende, après avoir repris la route de son pèlerinage, il décida de s’arrêter dans une grotte pour méditer jusqu’à atteindre l’Illumination. Il passa ainsi neuf longues années à observer la paroi de la grotte, en position assise, sans bouger et sans fermer les yeux. Après être resté neuf ans dans la même position assise, sans bouger d’un pouce, le moine Bodhidharma perdit l’usage de ses membres. Certaines histoires racontent que ses jambes et ses bras se sont atrophiés.
Le daruma est souvent fabriqué en papier mâché et est conçu de manière à pouvoir se redresser automatiquement lorsqu'on le pousse. Cette caractéristique symbolise la résilience et la détermination, l'idée étant que peu importe combien de fois on tombe, on doit toujours se relever.
La figurine daruma est également associée à des rituels de vœux. Lorsqu'on acquiert un daruma, ses yeux sont initialement blancs. On dessine un œil en formulant un vœu ou un objectif, et une fois que ce vœu est réalisé, on dessine le second œil. Ce processus symbolise la concentration sur un objectif précis et la persévérance nécessaire pour l'atteindre.
Miharu
Le miharu, figurine de cheval, trouve ses origines dans la région de Miharu, située dans la préfecture de Fukushima. Ces petites figurines sont traditionnellement fabriquées en bois et en paille et sont souvent décorées de couleurs vives et de motifs.
Ces figurines en forme de chevaux ont une forte empreinte bouddhiste et trouveraient leur source dans une légende guerrière de l'époque Heian. Le général Sakanoue no Tamuramaro partant en guerre se vit offrir par un moine du Kiyomizu-dera 100 chevaux en bois issus des chutes d'une sculpture du Bouddha. Ces figurines portèrent chance au général puisqu'il finit par gagner sa campagne grâce à l'arrivée miraculeuse de 100 chevaux sauvages qui piétinèrent ses ennemis. Depuis, on offre ces figurines comme talisman pour les femmes enceintes, et aux enfant pour qu'ils soient en bonne santé.
Oritsuru
L'oritsuru, également connu sous le nom de grue en papier, est un symbole traditionnel et porte-bonheur dans la culture japonaise. Son origine remonte à l'art ancien de l'origami, qui consiste à plier des morceaux de papier pour créer des formes et des figures.
La grue, ou "tsuru" en japonais, est un oiseau particulièrement vénéré dans la culture japonaise. Elle est souvent associée à la longévité et à la bonne fortune en raison de sa longue espérance de vie et de ses élégants vols migratoires. La légende japonaise de la grue dit que quiconque plie mille grues en papier (appelées "senbazuru") verra son vœu exaucé. Cette croyance a été popularisée par l'histoire de Sadako Sasaki, une jeune fille victime de la bombe atomique à Hiroshima, qui a tenté de plier mille grues en papier dans l'espoir de guérir de sa maladie. Bien qu'elle n'ait pas réussi à atteindre son objectif avant de mourir, son histoire a inspiré des millions de personnes à travers le monde à plier des grues en papier en symbole de paix et d'espoir.
En tant que porte-bonheur, l'oritsuru est souvent offert en cadeau pour des occasions spéciales telles que des mariages, des naissances, ou pour souhaiter bonne chance et prospérité. Les grues en papier peuvent être faites individuellement ou en grandes installations artistiques, parfois accompagnées de messages personnels ou de souhaits. Elles symbolisent des vœux de bonheur, de santé et de succès pour le destinataire.